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TLEMCEN: expositions et spectacles au Musée des arts et d'histoire.

TLEMCEN : Expositions et spectacles au musée des arts et d’histoire Au cours de l'exposition patrimoine culturel oral et immatériel de l'humanité en pays d'Islam tenue au musée des arts et d'histoire de Tlemcen, organisé par le département expositions, des spectacles ont été présentées par des troupes des pays participantes pour montrer leurs cultures préservées et sauvegardées et inscrites sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. A cet effet, nous présentons les différents genres inscrits en tant que patrimoine universel présents à Tlemcen. 1-Ahellil Gourara ( Timimoun) Lekal M’hamed Président de l’association des étoiles folklores populaires Gourara.
 L’Ahellil est un genre poétique et musical emblématique des Zénètes du Gourara, pratiqué lors de cérémonies collectives et régulièrement exécuté lors de fêtes, des réjouissances telles que les mariages et foires locales. Étroitement lié au mode de vie des Zénètes et à l’agriculture oasisienne, l’Ahellil symbolise la cohésion de la communauté dans un environnement difficile et véhicule les valeurs et l’histoire des Zénètes dans une langue aujourd’hui menacée de disparition. À la fois poésie, chant polyphonique, musique et danse, ce genre réunit un joueur de bengri (flûte), un chanteur et un chœur. Ce dernier peut compter une centaine de personnes qui, soudées épaule contre épaule, exécutent un mouvement giratoire autour du soliste et lui donnent la réplique en tapant dans leurs mains
. Une séance d’Ahellil comprend une série de chants qui se succèdent dans l’ordre décidé par le musicien ou le chanteur et suit un schéma immuable: la première partie ouverte à tous, le lemserreh, composée de chants courts et connus de tous, se prolonge jusqu’à une heure avancée de la nuit. La deuxième partie, l’aougrout, est réservée aux plus expérimentés et se poursuit jusqu’à l’aube. Le tra s’achève avec le lever du soleil et ne retient que les meilleurs interprètes. Cette structure tertiaire se retrouve dans l’exécution du chant qui débute par un prélude instrumental, suivi du chœur qui reprend certains vers du poème et s’achève par un murmure du chœur qui va en crescendo pour produire un ensemble harmonieux et puissant. 2-Yemen : Chant Sana’a :Ali Mohsen Alakwaâ président de l'association Sanaâ. Le chant de Sana’a, également appelé al-Ghina al-San’ani, désigne un ensemble de chants appartenant à une tradition musicale pratiquée dans tout le pays. Issu de diverses traditions poétiques datant du quatorzième siècle, il accompagne un certain nombre d’activités sociales, telles la veillée de noces (samra) et le magyal, rassemblement entre amis ou collègues qui a lieu chaque après-midi. Les chants sont interprétés par un chanteur soliste accompagné de deux instruments anciens: le qanbus (luth yéménite) et le sahn nuhasi, un plateau en cuivre que le musicien tient en équilibre sur ses pouces et tape doucement de ses huit autres doigts. Il existe de très nombreux types mélodiques différents. La modulation de l’un à l’autre au cours d’un même concert est rare, mais le talent artistique du chanteur réside dans sa capacité à embellir une mélodie pour souligner le sens du texte et toucher l’auditoire. Le répertoire poétique, écrit en dialectes yéménites et en arabe classique, regorge de jeux de mots et est empreint d’une profonde émotion. Les textes des chants constituent le corpus poétique le plus vénéré et le plus souvent cité au Yémen. Bien qu’ils soient directement associés à la capitale historique du pays, Sana’a, ils sont également très répandus dans les villes et zones rurales du pays. . 3-Maroc : la Place Jemaa el Fna Almakouri Abderrahim dit El Azaliyya (artiste) La place Jemaa el-Fna est l’un des principaux espaces culturels de Marrakech, devenue un symbole de la ville depuis sa fondation au onzième siècle, offre une concentration exceptionnelle de traditions culturelles populaires qui s’expriment à travers la musique, la religion et diverses expressions artistiques. Située à l’entrée de la Médina,et devenue un point de rencontres, cette place entourée de restaurants, d’échoppes et de bâtiments publics est le théâtre quotidien d’activités commerciales et de divertissements. Tout au long de la journée, et jusque tard dans la nuit, on peut y acheter des fruits, déguster des mets traditionnels et trouver toute une variété de services (tels que soins dentaires, médecine traditionnelle, divination, prédication, tatouage au henné ou portage d’eau). On peut également y voir et entendre conteurs, poètes, charmeurs de serpents, musiciens berbères (mazighen), danseurs gnawis et joueurs de senthir (hajhouj). Les expressions orales étaient autrefois continuellement renouvelées par les bardes (imayazen) qui parcouraient les territoires berbères.Cette place est un lieu d’échanges culturels et bénéficie d’une protection depuis 1922 au titre d’élément du patrimoine artistique du Maroc. 4-Egypte : L’épopée Al-Sirah al-Hilaliyyah (association El Houas) Ce poème oral, également appelé « épopée Hilali », raconte l’histoire de la tribu de bédouins Bani Hilal et sa migration au dixième siècle de la péninsule d’Arabie jusqu’en Afrique du Nord. Cette tribu a dominé pendant plus d’un siècle un vaste territoire dans le centre de l’Afrique du Nord, avant d’être anéantie par ses rivaux marocains. De tous les grands poèmes épiques de la tradition populaire arabe, l’épopée Hilali est la seule à être encore interprétée dans sa forme musicale intégrale. Autrefois répandue dans tout le Moyen-Orient, elle ne subsiste aujourd’hui qu’en Égypte. Depuis le quatorzième siècle, l’épopée Hilali est chantée en vers par des poètes qui s’accompagnent d’un instrument à percussion ou du rabab, un violon à pique à deux cordes. Elle est interprétée à l’occasion de mariages, de cérémonies de circoncision ou de réunions privées. Les poètes étaient autrefois formés au sein du cercle familial et l’exécution de l’épopée constituait leur seule source de revenus. Aujourd’hui, les apprentis poètes suivent une formation spéciale pour développer leur mémoire et perfectionner la maîtrise de leur instrument. Ils doivent en outre apprendre à improviser des commentaires pour rendre les intrigues plus parlantes au public contemporain. 5-Irak : Le Maqam Iraquien (association Ennahrain Ettounatiya Baghdad). Largement reconnu comme la principale tradition de musique savante iraquienne, le maqâm couvre un vaste répertoire de chants, accompagnés par des instruments traditionnels. Ce genre populaire est en outre une mine d’informations sur l’histoire musicale de la région et sur les influences arabes qui ont dominé pendant des siècles. Par sa structure et son instrumentation, le maqâm iraquien s’apparente à la famille des formes musicales traditionnelles pratiquées en Iran, en Azerbaïdjan et en Ouzbékistan. Il recouvre de nombreux genres et modes mélodiques primaires. Il comprend des parties vocales improvisées s’appuyant sur un accompagnement rythmique régulier et débouchant souvent sur un pot-pourri de couplets de chants. Tout le talent d’improvisation du chanteur principal (qari’) consiste à engager un dialogue complexe avec l’orchestre (tshalghi) qui l’accompagne du début jusqu’à la fin. Les instruments typiques sont la cithare sur table santour, le jawzah, un violon à pique à quatre cordes, le dumbek, un tambour au son grave, et le daff, un petit tambourin. 
 Avec son répertoire inspiré de la poésie arabe classique et populaire, le maqâm est révéré non seulement par les musiciens et les érudits, mais aussi par la population iraquienne dans son ensemble. 6-Bengladesh : Les chants des Baul .Ahmed Shiby membre de la délégation. Les Baul sont des ménestrels mystiques qui vivent en milieu rural au Bangladesh et au Bengale occidental (Inde). Le mouvement Baul, qui a atteint son apogée au dix-neuvième siècle et au début du vingtième, connaît actuellement un regain de popularité auprès des populations rurales du Bangladesh.
 La musique et le mode de vie des Baul ont influencé une grande partie de la culture bengali, notamment les compositions de Rabindranath Tagore, lauréat du prix Nobel. Les Baul peuvent aussi bien vivre à demeure à proximité d’un village, que parcourir les campagnes. Ils gagnent leur vie en chantant, accompagnés d’un instrument à une corde, l’ektara, d’un luth, dotara et d’un tambour appelé dubki. Ils appartiennent à une tradition pieuse hétérodoxe influencée par l’hindouisme, le bouddhisme, le vaishnavisme bengali et le soufisme, tout en se démarquant d’eux. La musique des baul est un type particulier de chant populaire, porteur des influences du mouvement hindou bhakti ainsi que du shuphi, forme de chant soufi. Les chants sont utilisés par le chef spirituel pour enseigner la philosophie baul et sont transmis oralement. 7- Palestine : La Hikaye Palestinienne : Abdeljebbar responsable du patrimoine immatériel. La Hikaye palestinienne est une forme de récit narratif pratiquée par les femmes.
 Ces récits fictifs qui ont évolué au fil des siècles évoquent les préoccupations quotidiennes de la société du Moyen-Orient et les problèmes familiaux. Critique de la société du point de vue des femmes, la hikaye dresse un tableau de la structure sociale touchant directement leur vie. Beaucoup de récits décrivent des femmes déchirées entre le devoir et le désir. La hikaye est habituellement racontée à la maison pendant les soirées d’hiver, lors d’événements spontanés et conviviaux réunissant de petits groupes de femmes et d’enfants. Les hommes y assistent rarement car leur présence est considérée inconvenante. La narration tire sa force expressive du langage utilisé, de l’intonation, du rythme du discours et des effets de voix, ainsi que de l’aptitude de la conteuse à captiver l’attention de l’auditoire pour le transporter dans un univers d’imagination et de fantaisie. La technique et le style de narration obéissent à des conventions linguistiques et littéraires qui le distinguent des autres genres narratifs populaires. La langue employée est un dialecte palestinien, le fallahi en milieu rural ou le madani en milieu urbain. Presque toutes les Palestiniennes de plus de 70 ans sont des conteuses de Hikaye, et ce sont principalement elles qui perpétuent la tradition. 8-Azerbaidjan : Le Mugham azerbaïdjanais.
 Le Mugham azerbaïdjanais est un genre musical traditionnel qui se prête à un haut degré d’improvisation. Musique classique et académique, il intègre également des mélodies, rythmes et techniques d’interprétation populaires d’origine bardes et se pratique dans de nombreux contextes à travers le pays. Les interprétations contemporaines du mugham azerbaïdjanais reflètent les différentes périodes de l’histoire du pays et ses contacts avec les Perses, les Arméniens, les Géorgiens et d’autres peuples turcs. Ce genre musical partage des caractéristiques artistiques du maqam iraquien, du radif perse et du makam turc. Dans le passé, le Mugham était principalement joué en deux occasions : le toy, banquet de noce traditionnel, et le majles, réunion privée de connaisseurs. Il était également pratiqué par les membres des ordres soufis et par les interprètes de drames religieux appelés ta’zie ou shabih. Ce genre modal associe un chanteur, homme ou femme, à des musiciens jouant des instruments traditionnels, notamment le tar (luth à long manche), le kamancha (violon à pique à quatre cordes) et le daf (sorte de grand tambourin). 9-Indonesie :L’Angklung indonésien( Melati Ratna Kencana déléguée). L’Angklung est un instrument de musique indonésien composé de deux à quatre tubes de bambou disposés verticalement dans une structure en bambou et attachés avec des cordes en rotin. Les tubes sont taillés et découpés avec soin par un maître artisan pour produire certaines notes quand on secoue ou on frappe le cadre en bambou. Chaque Angklung émet une note ou un accord unique, si bien que plusieurs joueurs doivent collaborer pour exécuter des mélodies. L’Angklung traditionnel utilise l’échelle pentatonique, mais en 1938 le musicien Daeng Soetigna a introduit un Angklung utilisant l’échelle diatonique, connu sous le nom de angklung padaeng. Étroitement lié aux coutumes traditionnelles, aux arts et à l’identité culturelle en Indonésie, il se joue au cours de cérémonies comme la plantation du riz, la récolte ou encore la circoncision. La récolte du bambou noir spécial pour l’Angklung se pratique durant les deux semaines de l’année où chantent les cigales, et le bambou est taillé au moins à trois segments du sol pour que ses racines continuent de s’étendre.
 L’enseignement de l’Angklung se transmet oralement de génération en génération, et de plus en plus dans les établissements scolaires. En raison de la nature de la musique de l’Angklung qui se joue en collaboration, sa pratique favorise la coopération et le respect mutuel entre les joueurs et le sens artistique et musical. 10-Tadjikistan. La musique Shashmaqom Depuis plus de dix siècles, la tradition musicale du shashmaqom est cultivée dans les centres urbains de la région d’Asie centrale autrefois appelée Mâwarâ al-nahr qui correspond au Tadjikistan et à l’Ouzbékistan actuels.
 Le Shashmaqom, littéralement « six maqams », est un mélange de musique vocale et instrumentale, de langages mélodiques et rythmiques et de poésie. Il est exécuté en solo ou par un groupe de chanteurs accompagnés d’un orchestre composé de luths, vièles, tambours sur cadre et flûtes. L’introduction instrumentale qui ouvre généralement l’œuvre est suivie du nasr, partie vocale principale composée de deux groupes distincts de chants. Le shashmaqom remonte à l’époque préislamique. Il a été influencé, tout au long de son histoire, par l’évolution de la musicologie, de la poésie, des mathématiques et du soufisme. 
Le système du maqam a connu un tel succès au neuvième et dixième siècles que de nombreuses écoles de musique se sont ouvertes, principalement dans la communauté juive, dans la ville de Boukhara, centre historique et spirituel du shashmaqam. Gadiri Mohamed

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