""" Gadiri Mohammed"""
L'orchestre féminin de l'association Ahbab Cheikh Sadek El Bédjaoui a animé une soirée artistique au palais de la culture de Imama le 01 octobre 2011 avec une Mchalia musicale et littéraire Tlemceno-bougiote" à l'occasion du vernissage de l'exposition "les Echanges intellectuels Bejaïa-Tlemcen".
Cet orchestre est composé de treize membres issus des différents classes, niveaux ou orchestres que renferme l'association:
Khodja Lidia derbouka,
Rabet Yasmina Tar,
Zidelma Selia Violon,
Meddas Narimane violon,
Bouyahia Sonia mandoline,
Yahiaoui Madina mandoline,
Mendi Lilia mandoline,
Bouyahia Yasmine 'Oud,
Achour Lynda 'Oued,
Abdelkrim Kahina 'Oud,
Rabet Nesrine Kouitra,
Aissani Yasmine kouitra,
Lakel Anissa kouitra.
Cet orchestre est dirigé par M'hamed Schebaiem.
Il a à son actif plusieurs participations à des manifestations culturelles organisées à travers le pays.
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Le programme.
M’chalia musicale et littéraire Tlemçano-bougiote.
Pouvait on imaginer la programmation d’une exposition sur les échanges intellectuels millénaires entre Béjaia et Tlemcen sans que la musique notamment andalouse, qui est l’une des productions de l’intellect humain les plus raffinées, ne prisse la place qui devait être la sienne, au cœur même du programme de la manifestation. Grâce à la qualité scientifique et artistique des organisateurs de la présente exposition, et à leur générosité d’âme et surtout du cœur, la musique aura finalement toute sa place avant, pendant et après la manifestation. C’est pour remercier ces derniers de leur délicate attention, que les concepteurs Béjaouis de la partie musicale de l’exposition « les échanges intellectuels entre Béjaîa et Tlemcen », ont décidé d’offrir à leurs amis de Tlemcen et à tous les invités de la manifestation qui s’ouvre aujourd’hui, une série de cadeaux exceptionnels tant par leur valeur artistique, leur contenu littéraire, que celui plus recherché se déclinant sur le registre symbolique commun aux deux perles du Maghreb, déjà si fortement chargé. Qi4on en juge !. Le premier cadeau vous a déjà été offert, secrètement comme le veut la tradition en matière d’échanges de civilités entre frères et sœurs et surtout entre les sœurs jumelles que sont Tlemcen et Béjaîa !. Il n’est pas dans vos mains, mais plutôt dans vos têtes, sans que vous le sachiez ! C’est le cd que vous venez d’écouter en visitant l’exposition. Pour vous souhaiter la bienvenue, nous avons tout simplement demandé à Cheikh Sadek El Bedjaoui, qui a bien voulu consentir à le faire pour vous et pour nous, de chanter l’hymne de l’hospitalité bien connu, »
Tahia bikoum koulou ardhin tanzilouna biha » texte emblématique de Sidi Boumediene écrit selon l’avis de nombreux auteurs pendant son long séjour à Béjaîa.
En optant pour ce choix, nous tenions touit simplement à remercier Dieu de nous avoir gratifié du plus précieux des patrimoines communs : le Saint des Saints maghrébin et andalous, le Ghouth Sidi Boumediene. Content d’apprendre que Tlemcen et Béjaîa, continuent de célébrer leurs complicités plurielles millénaire, el Cheikh se laisse aller de nous interpréter dans ce Cd un majestueux extrait de la nouba H’ssine conforme en tous points au style « gharnati » de « l’école » Tlemcen, lui qui est l’un des rares maîtres de l’ »Ecole » çana’a d’Alger à en maitriser les secrets. Pour célébrer sa joie de revisiter le temps de notre manifestation la capitale du « haouzi » qui lui était si chère, il nous éxécute ensuite somptueux « ya Leriem » de Boumediene Ben Sahla avant de conclure par un madih de Ben M’saieb comme le veut la tradition instaurée par les adeptes de ces deux princes du hawzi.
Le deuxième cadeau que Béjaîa a décidé d’offrir à sa sœur jumelle Tlemcen est constitué par le concert auquel vous allez assister à partir de 19 heures et qui sera donné par l’orchestre féminin de l’Association Ahbab Cheikh Sadek El Bedjaoui »dans un répertoire spécial intitulé « Mchalia musicale et littéraire Tlemcen-bougiote ».Le moment que vous allez vivre est vraiment précieux, voire exceptionnel, pour un certain nombre de raisons : d’abord parce que l’Orchestre féminin que vous aurez devant vous est avec celui de Mostaganem l’un des rares orchestres féminins dans la pratique de la musique andalouse en Algérie. Fidèles gardiennes du feu sacré à Cheikh, les filles de ce charmant ensemble ont décidé de vous gratifier d’une « Mchalia » pour espérer vous voir nombreux à contribuer à la réussite de la touchia plus complète qui lui sera consacrée, le 4 octobre prochain, à l’occasion de l’hommage officiel que Tlemcen a décidé de lui rendre. Comme le veut la tradition codifiant la « Mchalia », le spectacle de ce soir qui durera environ une heure, s’ouvrira discrètement, subtilement. Sur le plan musical, les instruments vont s’interpeller sur plusieurs modes et structures rythmiques : n’qlabate, ghrib, bourdjila avant de se rejoidre comme par magie sur un mezdj exécuté sur le mode jarka dont la structure rythmique (berouali lent) met en évidence la beauté littéraire des deux textes qui ne datent pas de la même époque, mais qui célèbrent chacun à sa façon les mêmes légendes respectives des deux villes : « Ya dhou aayani » de BoumédièneBensahla pour Tlemcen et « Ya fares zour Béjaîa » écrite par le Cheikh Sadek.
La chason oû Cheikh Sadek s’adresse à Tlemcen en tant que jumelle de Béjaîa « Tlemcen… Ah ya khti ! » ne peut être commentée. Elle s’écoute, tout simplement. Elle constitue en quelque sorte le « M’cedder » de la « Mchalia » image musicale pour dire le « cœur » du programme de ce soir.
Sur le plan littéraire et thématique, la mchalia va alterner entre le point d’accord du mezdj « Dou aayani plus Ya farès » pour le quitter ensuite et se retrouver après un voyage sur les ailes du « Bellaredj ya touil el gaîma » texte écrit par le Cheikh Boualem Bouzouzou ( un des maîtres bougiotes du Cheikh Sadek) sur une pathétique « retoua », (éloge funèbre) écrite toujours par le Cheikh.
Gadiri Mohammed Presse Électronique d'informations Tlemcen
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